Qu’est-ce que la peur ?
La peur est une émotion biochimique qui nous informe que quelque chose ne fonctionne pas comme d’habitude. Elle nous avertit d’un danger immédiat, lointain, qu’il soit potentiel ou totalement imaginaire. Suivant les individus, cette émotion se traduit par différents mouvements corporels : tremblements, souffle coupé, montée de chaleur, le ventre qui tourne, les yeux qui s’écarquillent et la liste est encore longue. Mais bien que la peur soit une indication dans le moment présent “qu’il se passe quelque chose”, toutefois elle ne dit pas ce qui se passe et ne fait rien d’autre que nous informer. Au même titre que le voyant d’une voiture s’allume pour nous signaler d’un problème, il n’est qu’une LED lumineuse mais il n’est pas le problème.
Qu’est-ce que la croyance ?
D’abord, une croyance est une projection dans un futur d’un présent qui n’existe pas—ce présent pourrait donc devenir réel ou non ! Ces croyances qui résultent de l’émotion de la peur les font confondre avec l’émotion elle-même. Pourtant, les deux sont bel et bien séparés. Imaginez vous retrouver nez à nez avec une lionne. Une peur va naître en vous pour vous dire : attention il y a un risque de danger. Mais ce qui va vous pousser à agir en toute confiance, ou de vous faire manger, ce sera votre croyance. De ce point de vue, la croyance est l’imagination, une fiction, une sorte de film que nous nous faisons dans notre mental et auquel nous donnons notre accord. Et c’est bien en fonction de cet accord que nous agirons.
Toujours devant cette lionne, car c’est la lionne qui chasse, vous pourriez imaginer qu’elle est totalement rassasiée (encore faut-il se savoir) et s’il fait jour, qu’elle ne vous attaquera pas même si elle vous aperçoit. Ainsi, comme vous croyez en ce que vous pensez, vous serez confiant, resterez sur place sans bouger et la laissera passer devant vous. Par contre, si vous imaginez déjà être dans son ventre, votre (ré)action pourrait être différente—l’attaquer ou fuir brusquement—au risque qu’elle se sente menacée …
Un autre exemple : face à la mer qui se recule suite à un tremblement de terre. La peur vous indiquera que quelque chose ne va pas. De même qu’avec la lionne, si vous vous voyez déjà englouti, il y a de fortes chances que vous vous affoliez et fassiez n’importe quoi, vous mettant en danger ainsi que ceux qui vous entourent par des prises de panique, ou juste vous figer là à attendre votre heure. Par contre, si vous croyez que vous pouvez vous en sortir, ce qui présuppose que vous l’avez tout juste imaginé, vous allez regarder la direction à prendre en courant consciemment, rapidement et sans affolement, ou vous réfugier en hauteur, etc …
Dans cet ordre d’idée, toutes nos actions sans exception sont subordonnées à nos fictions personnelles donc nos croyances, qui elles-mêmes ne sont que des créations mentales donc des imaginations, qui nous sont propres. Il en va de même pour tout ce que nous croyons : notre vision du sens de la vie, de la sexualité, de la famille, de la retraite pour les prochaines années, l’argent, les religions, les sociétés, le choix d’un président qui va nous sauver … Toutes ne sont que des croyances et chacun à son mot à dire, bien souvent différent de son voisin.
Les croyances liées aux peurs sont génératrices de perturbations ou d’affaiblissements tandis que celles liées à l’amour, au potentiel, au coeur, sont porteuses de puissance et assainissantes.
Comment gérer ses peurs ?
Maintenant que nous avons compris que la peur était un indicateur émotionnel produisant des croyances n’étant que des créations mentales, le bon sens nous dit alors de modifier ces dernières—afin d’orienter ses croyances vers des mouvements énergisants plutôt que sur des fixations mortifières. Ce sont, dans mon jargon, des algorithmes psychologiques à appliquer mentalement et consciemment.
Voici les 4 catégories que j’ai recensé : la peur de perdre, la peur de manquer, la peur de l’épreuve et la peur du résultat.
Êtes-vous dans l’émotion de la peur de perdre ? Perdre quelque chose, un objet, une possession, une relation, votre temps, votre vie, votre identité, ou tout autre chose ? Il convient juste de modifier votre état d’esprit, vos pensées, en vous concentrant non plus sur ce que vous allez perdre, mais plutôt sur ce que vous allez gagner.
Êtes-vous dans l’émotion de la peur de manquer ? Manquer d’argent, de ressources, de temps, de confiance, de compétence ou tout autre chose ? Il convient juste de modifier votre état d’esprit, vos pensées, en observant non plus ce qu’il vous manque ou va vous manquer, mais plutôt sur ce dont vous disposez là, maintenant.
Êtes-vous dans l’émotion de la peur de l’épreuve ? Elle se manifeste par la peur de souffrir pendant que vous allez faire quelque chose. Cela peut concerner faire de l’exercice, réaliser une petite tâche ou une grande ambition, prendre le métro aux heures de pointes ou voyager dans des contrées inconnues, mais aussi la peur de souffrir au moment de sa mort. Ici, il convient juste de modifier votre état d’esprit, vos pensées, en focalisant non plus sur comment vous allez souffrir mais sur le plaisir que peut vous apporter le fait d’avoir accompli l’acte en question, le plaisir ressenti aussi bien durant “l’épreuve” qu’après “l’épreuve”.
Êtes-vous dans l’émotion de la peur du résultat ? Par exemple : ne pas réussir un examen, une intervention pour parler en public, ne pas être à la hauteur pour la finalité d’un projet, ou pour certains de devenir trop riche (si, si ça arrive ! et ce sont des personnes qui ont peur de l’argent) … Ici, il convient juste de modifier votre état d’esprit, vos pensées, en se positionnant non plus sur les résultats et les aboutissements qui sont de toute manière incertains, mais plutôt sur le moment présent ainsi que les petits pas à mettre en place.
Comme toute nouvelle habitude, cela demande de l’entrainement pour en faire un automatisme. Un entrainement qui cette fois n’est pas contraignant puisqu’il vous libère ! Plus jamais vous ne serez en proie aux conditionnements consciemment imposés par d’autres, que vous auriez inconsciemment accepté …
Une société construite sur la peur
Vous êtes d’accord avec moi que nous notre vie n’est pas exposée à des conditions extrêmes de chaque instant. La plupart de nos peurs sont uniquement liées à des petites choses du quotidien. Et dans 98% des cas, ces croyances liées à nos peurs ne se réalisent jamais ! En prenant conscience de cela, votre vie devient déjà beaucoup plus légère : 98% des croyances liées à nos peurs ne sont que des imaginations dignes d’un super film de science-fiction. Rien d’autre.
En bref, notre société actuelle s’est construite autour de l’émotion de la peur. Il suffit de regarder ce que les informations diffusent à longueur de journée et de soirée pour comprendre que la stratégie de contrôle des masses n’est axée ni sur le bien-être des citoyens, ni sur la créativité du peuple, non plus sur l’enthousiasme et encore moins sur le positivisme … Mais bel et bien et tout bonnement sur cette fameuse peur qui générera, en chacune des personnes qui les regarderaient, des visions internes auxquelles elles vont croire. Des perceptions sur le genre humain, sur tout ce qui laisserait supposer que le monde est dangereux, que ça va mal, c’est la crise, la fin du monde, etc …
En revanche, à partir du moment où vous décidez de chercher l’information par vous-même, vous découvrez d’autres chaînes et canaux d’informations comme Gaia, Inrees, des sites de psychologie positive, de psychologie transpersonnelle comme Soul in a Mind, mais aussi des formateurs indépendants, des éveilleurs de conscience, des coaches spirituels, des soigneurs, des associations aussi bien françaises qu’étrangères—tous oeuvrent à éveiller les consciences plutôt que de les rabaisser pour les asservir—et bien d’autres encore qui révèlent une autre facette de notre monde et surtout : de notre potentiel humain !
Car c’est bien de ce potentiel humain qu’il est question. Aujourd’hui on parle beaucoup plus ouvertement d’effondrement systémique, voire même de la disparition possible de notre humanité. Il est également question d’un point de non-retour. Malgré cela, chacun dans son coin se crée ses propres croyances. Il arrive même que nous vivions des tensions dans notre quotidien, entre amis ou membres de sa famille ou tout simplement avec des tiers qui ne croient pas à nos visions face à ce phénomène qui engendre de la peur. Cependant, ce qui nous intéresse ici ne sont pas les émotions de peurs suscitées par un choc climatique ou une crise financière majeure entrainant cet effondrement systémique, mais les croyances qui y sont liées.
En effet, ce sont nos croyances qui nous poussent à agir et qui dirigent nos actions. J’ai pu relever 6 catégories de personnes composantes de notre monde aujourd’hui, 6 croyances différentes, 6 nouvelles “religions” qui pointent le nez !
Je vous présenterai ces 6 catégories de personnes dans la prochaine vidéo qui portera le même titre – PEURS ET CROYANCES : une vision du monde d’aujourd’hui – part 2
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