Sommes-nous prêts face à la grande accélération qui se produit depuis plusieurs décennies ? Nous recherchons tous une vie plus facile. Cette recherche de facilité engendre des épreuves que nous devons surmonter chaque jour. Malheureusement, au profit de cette vie plus facile—ou plus agréable du moins en surface—nous en venons à nous écarter de notre vraie nature. Voici un exemple des plus parlants :

Des jeunes de 20 ans qui acceptent de travailler dans une grande entreprise ou qui se lancent dans une branche qui est loin de la leur, mais dans l’espoir de se faire de l’argent pour faire plus tard ce qui les intéresse vraiment et exprimer leur réel talent. Comme ils s’imaginent qu’à 35-40 ans ils pourront enfin se consacrer à ce qui leur plaît, ils sont donc prêts à sacrifier 15 ans de leur vie … sûrement les plus créatives ! Tout cela au profit d’une fiction à laquelle leur mental a adhéré.

Mais voilà : une fois atteints les 35-40 ans, ils ne sont plus jeunes étudiants ! Ils ont une famille, des enfants, des crédits pour la maison, pour la voiture et pour certains des crédits à la consommation. Leur vie n’est plus un terrain de jeu pour exprimer leurs réels talents. D’ailleurs, ils l’ont oublié, leur vraie nature. Leur vie est devenue un terrain de jeu qui n’en vaut pas la peine. Alors pour maigre consolation, ils s’offrent de bonnes bouffes au restaurant, des vacances à l’autre bout du monde, et travaillent double encore et encore au profit de l’expression de leur réel talent (un jour !). Ce pourquoi chacun d’entre nous est ici, qui nous a été volé par une société avide d’esprits humains en guise d’esclaves que nous sommes …

Et vous-même, où en êtes-vous ?

Connaissez-vous la loi d’airain des salaires ? Selon cette théorie économique, le salaire net réel tend à long terme vers le minimum nécessaire pour faire subsister le travailleur et sa famille. En d’autres termes, peu importe combien vous gagnez par mois car plus vous gagnerez d’argent plus vous achèterez des produits coûteux qui deviendront alors des nécessités pour vous et vous conduiront à de nouvelles obligations. En somme, nous tenons pour acquis ce nouveau luxe et nous comptons dessus pour notre bonheur.

Dans son livre Sapiens, Yuval Noah Harari donne un exemple frappant. Ces dernières décennies ont vu se multiplier les inventions pour gagner du temps : des robots ménagers aux téléphones portables, en passant par les ordinateurs etc. Jadis, ou plutôt il n’y a pas si longtemps, lorsque nous devions envoyer un courrier, nous prenions le temps de le rédiger, le mettre dans une enveloppe, le timbrer, l’amener à la poste. Cela s’étalait sur plusieurs heures voire sur plusieurs jours. Et de là, la réponse pouvait se faire attendre durant des jours, des semaines, des mois …

Aujourd’hui grâce à l’emailing ou juste Whatsapp, en quelques secondes j’écris mon message, en une milliseconde il traverse l’Atlantique ou l’Océan Indien, et en moins de 10 secondes je peux avoir une réponse si l’autre est connecté au même moment. Et s’il ne l’est pas, son téléphone prendra soin de lui signaler mon message en émettant un son devenu tellement familier que si le bip ne résonne plus, nous avons tendance à regarder si tout va bien sur notre téléphone en jetant un œil sur nos messageries.

GAGNER du temps ?! PERDRE la boule, oui !

Nous allons extrêmement plus vite, c’est vrai ! Quel avancement technologique, quelle rapidité, quel bonheur ! Mais … Sommes-nous plus détendus pour autant ? Avons-nous moins de problèmes et de soucis à gérer depuis ? Vivons-nous mieux, vivons-nous tous notre vraie nature ? Exprimons-nous nos réels talents ? Avons-nous plus de temps de pour nous, notre famille, nos amis ? Et plus loin que ça … Le monde est-il en paix ? Y-a-t-il moins d’écarts entre les classes sociales ? Le bonheur s’affiche-t-il sur tous les visages humains ? Hélas NON.

Au quotidien, je reçois plus de 100 messages à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sans plus aucun respect pour la vie intime. Au temps du courrier manuel, nous n’écrivions que des choses importantes, et les réponses étaient toutes aussi réfléchies. Tandis qu’aujourd’hui les messages envoyés n’ont parfois rien à dire. Mais juste le fait qu’il soit dans la tête de celui qui l’envoie l’incite à s’en débarrasser et cela tombe sur moi, ou sur vous.

J’ai des employés qui—au lieu de trouver eux-mêmes les réponses à un problème dès qu’il survient—le stress faisant, ils s’empressent de m’envoyer un message en attendant une réponse très rapidement voire immédiate. Heureusement pour eux, je ne réponds pas de suite aux messages, voire pas du tout si je juge que cela ne mérite pas de réponse, et ils trouvent alors leurs propres ressources pour résoudre le problème par eux-mêmes.

L’ironie du sort, nous pensions gagner du temps pour avoir une vie plus apaisée, plus heureuse, mais la réalité est toute autre car tout va 10-20-30-40 fois plus vite qu’avant et rend nos journées beaucoup plus angoissantes, agitées et compliquées alors que nous pensions créant toutes ces inventions. Un cadre aujourd’hui traite 40 fois plus d’opération en une journée qu’un même cadre d’il y a 40 ans devait traiter en un mois.

Qui médite se mérite : la méditation mène à soi

C’est pourquoi, la montée en puissance de la méditation, du yoga et autres soins du corps et de l’esprit s’élèvent partout dans le monde. Il y a 30 ans lorsqu’on s’engageait dans la voie du yoga, de la méditation bouddhique ou hindouiste tel que je l’ai fait, c’était par engagement spirituel, pour la quête de la compréhension de la vie humaine. Nous étions d’ailleurs pris pour des illuminés. Mon propre père me disait que je faisais partie d’une secte, lorsqu’à l’âge de 20 ans je lui parlais de méditation, des chakras, des visualisations actives, de la nourriture pranique … de l’âme humaine.

Aujourd’hui, lorsque je demande à des nouveaux méditants pourquoi ils méditent, à 95% ils me répondent : pour se relaxer ou pour gérer leur stress. Puis, comme cela les amène à se confronter à eux-mêmes durant leurs méditations, ils ont vite fait de s’arrêter et de sauter au yoga, puis aux pilâtes, etc … En fin de compte, c’est juste pour s’autoriser à s’arrêter ! Car c’est la seule excuse que la plupart se trouvent pour se permettre de faire un stop. Comme tout s’accélère et que notre cerveau n’est pas réglé pour faire autant de choses en si peu de temps, et surtout, que nous n’avons plus le temps de prendre le temps, le sport de l’esprit devient alors la seule issue pour s’autoriser à s’arrêter.

Pas le saint-esprit mais sain d’esprit

Pour conclure : vous désirez garder une lucidité mentale, un calme intérieur, arrêter d’avoir peur au moindre petit changement dans votre vie ? Commencez par freiner votre rythme interne. Nous sommes des êtres énergétiques, nous ne sommes pas des machines. Prenez le temps de méditer chaque jour, mais pas pour vous relaxer. L’acte de prier c’est celui de demander à dieu. Celui de méditer c’est communiquer avec soi-même. Utilisez ce temps pour faire un reset. Faites-le même plusieurs fois par jour avec des micros-méditations. Prenez aussi du temps pour revisiter votre vie. Quelle est son sens en dehors du système et du cycle naître-métro-boulot-dodo-mourir ?


La vie est bien plus riche que ça ! Il y a la découverte de votre esprit, la confrontation avec votre ego, la grandeur de votre âme, le sens mystique de la vie, la spiritualité ancestrale. Ne fuyez ces prises de consciences sous prétexte que certains médias montrent du doigt des gourous malintentionnés. Le chemin spirituel est le seul qui vous rendra libre.

Si vous regardez cette vidéo et que vous avez 20 ans, n’attendez pas vos 35 ans ou 40 ans pour exprimer votre talent, sinon il se peut que vous ne le fassiez jamais. À Self-Mastery, votre académie de la Maîtrise de Soi, 98% des participants ont plus de 35 ans et pourtant ils viennent pour découvrir leurs talents et les méthodes pour les exprimer dans leur vie. C’est un triste constat de savoir que l’éducation classique ne nous aide nullement à nous découvrir étant plus jeune et nous pousse au contraire à les effacer.

Mais vous finir, je souhaite vous rappeler ceci, car on ne nous le dit jamais assez : Vous êtes extraordinaire tel que vous êtes. Vous êtes unique. Autorisez-vous à être vous et non une moitié ou un quart de vous. Rejetez toutes les idées qui vous ont été plantées dans le mental par vos parents, vos éducateurs, la société. Laissez germer les vôtres et uniquement les vôtres …

Mika Denissot

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