Si c’était mon dernier jour, je prendrais le temps de respirer. Si c’était mon dernier jour, je dirai à chaque personne que j’aime à quel point elle compte dans ma vie. Si c’était mon dernier jour, je garderais ce sourire sur mes lèvres car plus rien ne pourra m’atteindre, même pas la mort … Si c’était mon dernier jour, je n’aurais plus peur de manquer. Si c’était mon dernier jour, je ne passerais pas sur les réseaux sociaux. Mais je prendrais le temps de regarder le soleil, la mer, la nature, les animaux sauvages. D’écouter ma femme, mes enfants, mes amis.
Si c’était mon dernier jour, je dirais tout ce que je n’ai jamais osé dire. Je dirais que je pense que nous nous trompons tous. Que notre vie ici n’est pas un paradis mais bel et bien un supplice rempli de souffrances et de douleurs. Que la vie, telle qu’on la conçoit, n’est pas La Vie mais plutôt ce qu’on appelle La Mort. Et que dans cet univers, il est préférable de se créer un paradis mental, sinon le poids du quotidien aura fin de vous.
Si c’était mon dernier jour, je me libérerais de tous les maux et souffrances qui continuent de régner en moi. Je prendrais conscience à quel point ils ont été un frein dans ma croissance spirituelle. Si c’était mon dernier jour, je dirais à toutes celles et ceux qui seront à mes côtés, de passer plus de temps à essayer de se comprendre que de vouloir comprendre les autres.
Si c’était mon dernier jour, je brûlerais tous ces morceaux de papier que l’on nomme argent et auxquels nous donnons tant de valeur. Je me libérerais de ces chaînes psychologiques que certains ont créé en nous les mettant dans nos mains, puis dans nos portefeuilles. Si c’était mon dernier jour, je ferais un dernier point sur ma vie, mes actions, mes pensées, et je serais mon propre juge. Je regarderais sans tricher et ne laisserais plus la place à mes ombres de s’exprimer.
Si c’était mon dernier jour, je prendrais dans mes bras ma femme, mes enfants, mes amis, et tous ceux avec qui j’ai passé des moments de vie extraordinaires. Je leur dirais à quel point ils ont contribué à me permettre de marcher dans cette grande forêt sombre que l’on nomme la Terre. Si c’était mon dernier jour, je dirais encore une fois à ma femme à quel point je l’aime, mais cette fois mes mots se graveront dans son âme, afin que nous nous reconnaissions de l’autre côté. Si c’était mon dernier jour, je toucherais de mes mains les lépreux, j’embrasserais les contagieux, les intouchables.
Si c’était mon dernier jour, je dirais à mes enfants cette simple phrase : ça aussi ça passera. Si c’était mon dernier jour, à chaque personne que je croiserais, je lui donnerais mon amour et ma compassion. Car je saurais qu’elle restera ici alors que moi je serais bientôt libérée. Si c’était mon dernier jour, je vous dirais de croire en vous, en vos idées, en vos rêves, même s’ils vous paraissent stupides à réaliser.
Si c’était mon dernier jour, qu’est-ce que je ferais, en vrai ? Je ne sais pas. Mais je décide de vivre à partir d’aujourd’hui comme si c’était mon dernier jour. Car c’est la seule pensée qui peut nous permettre d’être nous en totalité dans l’instant T. Et que la qualité de ces pensées influence la direction et la qualité de notre vie. Nous sommes tous alignés à la queue-leu-leu en attendant notre tour et nous ne le voyons même pas. Les sociétés dans lesquelles nous vivons nous ont illusionné sur l’existence, mettant de côté la fin de vie depuis notre naissance. Aucune affiche publicitaire sur la vieillesse, sur le décès, la mort, l’après-vie. Rien. Le néant.
On veut nous faire croire que nous vivrons éternellement ici. C’est d’ailleurs pour cela que nous agissons tel que nous agissons dans notre quotidien. Et pourtant, prendre conscience de sa mort imminente réveille en nous le meilleur de nous-mêmes. Est-ce peut-être cela que nos dirigeants tentent de nous cacher ? Le meilleur de nous-mêmes ? Nous sommes bien plus que ce que nous croyons être. Alors, vous savez quoi ? Je vais vous demander là, maintenant, de fermer les yeux, de mettre un joli sourire sur vos lèvres. De méditer calmement. Et imaginez que vous mouriez maintenant. Cela va vous permettre de démarrer votre vie à ce point bien précis.
Et fort de cette rapide expérience, vous pourrez enfin vous découvrir. Découvrir votre réelle nature et cheminer enfin vers ce pour quoi vous êtes et non ce pour quoi les sociétés voudraient que vous soyez. Puis, répondez à cette question : Si c’était votre dernier jour, que feriez-vous ? Vous allez voir, combien cela vous rendra plus léger et joyeux !
La symbiose du couple :
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