1. Pratiquer la gratitude
Englués dans nos craintes, conditionnements et habitudes, parfois nous avons du mal à accéder au véritable sentiment de gratitude, si bien que nous laissons de côté cette pratique pourtant élémentaire au bien-être. Je vous propose donc d’aller au-delà de la gratitude de surface pour vous immerger dans la gratitude des détails. Au lieu de dire Je rends grâce d’avoir un logement convenable … élaborez ! Je rends grâce aux architectes qui ont fait les plans, je rends grâce aux ouvriers qui l’ont bâti, je rends grâce aux personnes qui ont extrait les pierres pour le construire, je rends grâce, malheureusement, aux personnes qui ont peut-être été exploitées pour fabriquer les objets dans ma maison …
Ainsi, vous passez du Je unique à une multitude d’êtres qui ont contribué à ce que vous êtes, ce que vous faites, ou ce que vous avez là. En d’autres termes, cela accentue votre empathie, ce qui au quotidien calme l’ego. Chez certains, ça leur donne aussi envie de faire des choix responsables dans la consommation, par exemple en choisissant des matériaux écologiques, en réduisant le gaspillage, etc … Vous l’aurez compris, pratiquer la gratitude détaillée conduit à un profond sentiment de gratitude dans le moment—ce qui est déjà fort agréable—qui sur la durée va jusqu’à éveiller un tas de prises de conscience. Vous aller donnez, recevoir et agir de plus en plus en fonction de votre éveil personnel.
2. Cultiver la joie
La plupart des gens qui tourbillonnent au coeur de la cohue quotidienne ne font pas les choses ni leur vie avec une conscience joyeuse. Pourtant, de nombreuses cultures ancestrales assurent que la joie serait l’expression de notre nature (chez l’humain et le vivant), en même temps qu’elle en est l’essence. De plus, c’est une énergie puissante pour vous ancrer dans le moment présent, redoutable ennemi de l’ego ! Vous savez aussi bien que moi, l’ego déteste le présent : il préfère vous balader dans le passé et dans le futur pour vous déprimer ou vous rendre anxieux. Lorsque vous vous inquiétez ou vous repliez sur vous-mêmes, il aura alors joué son meilleur rôle de survie : faire tout pour vous éviter la souffrance. Malheureusement en agissant de la sorte, l’ego déficient vous empêche aussi de VIVRE VOTRE PLEIN POTENTIEL (car on ne le répètera jamais assez, l’ego s’occupe de la survie et non de la vraie vie!).
À partir de maintenant, lorsque vous vous adonnez à une tâche, un loisir, une rencontre professionnelle, un moment de qualité avec vos proches, METTEZ-VOUS EN JOIE. Je ne vous demande pas de rire à gorge déployée mais à la base, au plus profond de votre être, SOYEZ HEUREUX DE VOTRE PRÉSENCE À UN ENDROIT. Et à tous moments, lorsque vous vacillez dans la déviance de l’ego (auto-dénigrement, se comparer intérieurement en mal ou en bien, jugements sur soi ou les autres …), revenez sur la joie. Laissez-vous envahir par votre énergie joyeuse de contribution, d’échange, de partage, de laquelle émane une forme d’amour supplémentaire. Sans mettre de filtre, c’est une façon de transmettre à l’autre ce que vous ressentez sur le moment et bien souvent … vous vous retrouver à donner et recevoir encore plus !
3. Prendre soin de soi
Outre le fait de bien s’occuper de son alimentation, de son physique, prendre soin de soi se fait aussi en créant un lien d’amitié avec soi-même qui s’exprime dans la façon dont vous communiquez avec vous-même. Je dis souvent Prier c’est demander à dieu, alors que méditer c’est communiquer avec soi-même. En effet, lorsque l’on se pose pour faire de la méditation, dans les premiers temps les pensées arrivent de partout ! Comme tout semble se bousculer, à un moment donné il faut faire quelque chose : rappelez-vous que les pensées ne sont que la mémoire de soi et concentrez-vous sur votre respiration.
Ensuite, que vous soyez en train de méditer ou non, autorisez-vous à vous parler de façon aimante, de répondre à votre ego qui souvent vous parle durement de vous-même, des autres, du monde, de la vie … Par exemple, demandez-lui : Pourquoi tu es mal à l’aise ? Qu’est-ce qui ne te convient pas ? Pourquoi tu sembles contrarié ? Comment aurais-tu aimé que cela se passe ? Quelle que soit votre question, assurez-vous qu’elle soit insufflée de bienveillance. Car se parler est aussi une façon de s’entendre, d’être à l’écoute de soi.
PS : Votre ego—qui a bien compris qu’à chaque méditation c’était une petite mort pour lui—ne voudra pas mourir et pourrait vous sortir un tas d’arguments, tel que Il ne te reste 5 minutes avant d’aller au boulot, là tu n’as pas le temps. Dites-lui gentiment Oui c’est vrai, il me reste 5 minutes … dans ce cas-là je vais méditer pendant 1 minute …
4. Parler au “nous” ou “on” au lieu de “je”
Durant les conversations, à mesure que vous vous entraînerez à parler avec des phrases qui contiennent moins de pronoms “je”, vous vous rendrez compte que l’ego deviendra moins bruyant et moins prenant. Par exemple, au lieu de dire : Au début, j’ai eu beaucoup de mal donc je butais souvent sur les phrases, m’arrêtais pour trouver mes mots. Mais à la longue, j’ai réussi à en faire un réflexe rapide, puis maintenant j’ai totalement abandonné cette habitude … Dites par exemple : C’est vrai qu’au début ce n’est pas facile, on bute sur les mots, on s’arrête pour construire sa phrase. Mais à la longue, ça devient comme un jeu, jusqu’à ce qu’on arrive à le faire sans y mettre trop d’effort …
5. Augmenter sa bienveillance
Qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui pour être un peu plus bienveillant qu’hier ? Qu’est-ce que je vais pouvoir donner ? En faisant un geste pour quelqu’un d’autre, petit ou grand, vous vous désolidarisez de votre ego. Remarquez combien cela consolide votre union à cette partie du Soi qui n’a pas peur de manquer ni de perdre, en même temps que cela consolide votre union aux autres … C’est quand même une sensation délicieuse !
6. Se désidentifier de :
a) ses pensées
Il est facile de croire que nous sommes nos pensées, puisque nous n’arrêtons pas de penser, comme si nous produisions des tonnes de pensées par heure, comme si nous étions des usines de pensées ! Mais ne les laissez pas vous leurrez. En réalité, les pensées ne font que passer et vous pouvez leur donner votre permission de les laisser vous envahir, vous posséder … ou non ! Prenons un exemple concret : si tous les lundis matins (et à partir de dimanche soir pour certains), vous pensez déjà Lundi, encore un qui va être pourrie, je le sens déjà que je vais me f***e c***r tout la semaine … là vous êtes en train de vous identifier (aux débuts de semaines désagréables, à l’ennui ou la fatigue tout au long de la semaine) et sachez que toutes ces pensées obscurcissantes sont assujetties à un ego déficient.
La solution ? La méthode d’Anapanasati peut se pratiquer aussi en dehors de séances concrètes de méditation. Lorsqu’une pensée déplaisante surgit avec l’émotion désagréable qui va avec, dites-vous doucement Cela ne m’appartient pas, ou encore Celui qui pense dit que c’est embêtant/décevant/frustrant de devoir faire la même chose … En nommant Celui qui pense au lieu de “Je”, vous vous désidentifiez de l’ego et donc de ces pensées malsaines. Par ailleurs, cela donnera plus d’espace au Soi de s’exprimer et à la longue vous verrez passer plus souvent des pensées automatiques agréables ou de solution comme En réalité j’aime mon travail, depuis quand c’est devenu pesant, si j’essayais de créer ceci pour me remotiver ?
Finalement, vous allez surtout comprendre que ces pensées ne sont pas vos pensées. Que veux-je dire par là ? Lors d’un séminaire, j’ai demandé à une participante de raconter une des pires pensées qu’elle avait eue. Sa réponse fut qu’elle était maudite car elle n’avait rien de bon dans sa vie malgré ses efforts. Quand j’ai demandé aux autres qui avait déjà pensé ainsi, plusieurs mains se sont levées. Par cet exercice à la fois prise de conscience, je leur explique qu’autour de nous il existe des formes-pensées que notre inconscient capte. Nous en parlerons dans une autre formation si cela vous intéresse.
b) des objets, des personnes, des statuts sociaux, des diplômes, des étiquettes …
… et tout ce qui nous (dé)limite. Sans se rendre compte, on a tendance à s’identifier à l’autre en imitant ses mimiques, ses expressions verbales. Ou sinon, en se comparant aux autres, ne serait-ce que dans la tête … Nous le faisons par réflexe, par habitude, alors que cela nous dessert, de se laisser conditionner, de laisser ce qui n’est pas Soi nous conditionner. Mais pour les diplômes, pourquoi s’en désidentifier ? Car ce n’est pas le plus important, encore moins dans l’ère actuelle. S’identifier à un diplôme nous fait perdre notre part de créativité parce que l’on va rester enfermé dans ce bout de carton ! En outre, les grandes entreprises aujourd’hui ne recherchent plus des diplômés, elles recherchent des gens expérimentées. Plus précisément, c’est l’expérience et surtout la créativité dans l’expérience qui va faire que vous allez avoir un statut important.
En ce qui concerne les objets : choisissez-vous un objet ou une identité ? Achetez-vous un téléphone pour sa fonction ou pour l’image que vous vous ferez de vous-même et que vous aimeriez renvoyer aux autres selon la marque du téléphone ? Choisissez-vous une voiture pour vous déplacer ou pour incarner un certain statut selon la marque de la voiture ?
7. Avoir conscience quand l’ego s’exprime et surtout … se remercier !
Dès lors que vous vous rendez compte qu’à ce moment précis c’est l’ego déficient qui se manifeste, qui s’exprime à votre place, vous en sortez directement. Donc, toutes les fois où vous prenez conscience que vous vacillez voire tombez dans l’ego, remerciez-vous. Gratifiez-vous à chacune de vos “réussites”. Le simple fait de se gratifier reprogramme votre inconscient. Ne pas oublier que l’ego puise sa source dans l’inconscient qui lui-même peut recéler de souvenirs pénibles, de traumatismes non reconnus, etc … Immergez-vous de gratitude envers vous-même aussi, cela purifie votre source, vos ressources !
La symbiose du couple :
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